Charlotte and everybody else
2 headpieces
Silicone, super organza, composants électroniques
2025
Avec le raffinement du potentiel algorithmique, les systèmes de surveillance deviennent de plus en plus difficiles à défier. Or, ces mêmes algorithmes sont désormais capables de générer des visages n’ayant aucune existence réelle, et pourtant étrangement « vrais ». L’une des pièces de ce duo de headpieces provient de cette uncanny valley qu’est l’hyperréel. Ce faux visage détourne le système d’identification pour lequel la pièce a été conçue, déjouant ainsi ses propres règles et autorisant son autocritique.
Ici, ces accessoires de mode fonctionnent avec un lecteur de carte d’identité : si la carte est authentique, les pièces demeurent immobiles, inchangées ; si en revanche la carte est considérée falsifiée, les visages se mettent à onduler, à se mouvoir, contribuant à défaire cette identité autrement statique.
Le visage, en tant qu’ensemble singulier, assemblage de détails et de particularités ne se dupliquant qu’exceptionnellement, interroge ici l’identité comme forme unique et définie : est-elle réellement absolue et immuable ? Ou toujours à l’état transitoire, à renégocier ?
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